Table ronde du salon Musicora
Dans cette table ronde organisée par la Confédération Musicale de France et le Cefedem AURA, vous pourrez entendre Marie-Aline Bayon, directrice du réseau Art-ConEcT et de l’école de musique connectée de Solaure, sur le sujet du numérique au sein du projet d’établissement.
Interview de Loïc Guichard
L’interview de Loïc Guichard, directeur de l’école de musique intercommunale de Livron et Loriol-sur-Drôme.
La première interview du réseau est en ligne
Venez écouter le témoignage de Raphaël Brunon, directeur du CRD du Puy-en-Velay, et adhérent du réseau Art-Conect.
Cette interview en deux parties inaugure une nouvelle série de vidéos publiée sur la chaîne YouTube du réseau. Vous pourrez profiter des témoignages des responsables des structures adhérentes au réseau, ainsi que de certain.es enseignant.es
L’entretient aborde des sujets tels que l’utilisation concrète d’outils numériques, des difficultés éventuellement rencontrées, mais aussi des solutions possibles.
Tutoriel sur Cloudbeats
Joël Jorda, professeur de clarinette au CRD Vichy, a réalisé un tutoriel sur Cloudbeats, une application pour Android et Ios, qui permet d’organiser sa musique mais pas que! Il nous explique tout, un grand merci à lui pour cette vidéo!
REPLAY – rencontre/débat avec le réseau écoles de musique et conservatoires connecté-e-s
Ce matin avait lieu un temps de restitution et d’échanges autour de l’année d’expérimentation que nous avons menée. Voici le replay!
Et si cela vous donne envie de rejoindre l’aventure, n’hésitez pas à adhérer!
! INVITATION ! Rencontre – débat avec le réseau écoles de musique et conservatoires connecté-e-s en AURA – 21 juin 2021

Le réseau organise un temps de restitution et d’échanges publics autour du numérique pour enseigner la musique le 21 juin 2021 au matin. Voici le programme!
- 9h00 : accueil des participants
- 9h15: présentation de la matinée
- 1ère partie
- 9h30 : Témoignages des enseignants ayant participé à la démarche
- 10h30 pause
- 2ème partie
- 10h45 : Débat participatif : Utiliser le numérique en cours de musique, à la maison, en ligne: quoi faire, pourquoi, comment? Chaque participant pourra prendre part au débat via un outil collaboratif déployé dans cette partie.
- 11h45 conclusion
- 12h fin
L’événement est ouvert aux responsables d’établissements, enseignant-e-s et élu-e-s. Il vous suffit de vous inscrire via ce lien.
Témoignage de Stéphane Foucher sur Earmaster
Dans la lignée du premier témoignage sur Soundtrap, Stéphane Foucher nous parle maintenant de l’usage d’Earmaster.
Quel est l’objectif d’utilisation d’Earmaster?
Le choix d’utiliser l’application dans l’atelier adulte à pour but de diversifier l’enseignement à
distance de la pratique collective et de travailler des points tels que le développement de l’oreille,
le rythme, la théorie, qui en temps normal ne sont pas abordés dans le cours en présentiel plutôt dédié
au jeu collectif.
Quelle est la plus-value de l’application?
L’application est très bien construite, le contenu très complet et on peut apprécier une section
dédiée à l’étude du Jazz. Le côté « Coaching » de l’application rendu par l’aspect progressif des
exercices et des modules, motive l’élève à réussir pour accéder à la section supérieure. De même,
l’enseignant peut à distance orienter les élèves sur des exercices spécifiques pour les faire
progresser sur des points précis de leur pratique ou plus ciblés sur l’esthétique de l’atelier. La
possibilité de voir les progrès à distance pour l’enseignant est aussi très interessante, comme le
temps passé, le taux de réussite ou la progression dans les modules.
Comment imagines-tu la suite avec Earmaster?
Comme pour d’autres applications Earmaster est un outil incontestablement intéressant et
efficace pour faire de bons progrès dans l’étude musicale, néanmoins elle nécessite que l’on ait la
volonté de s’en servir. Il serait sans doute plus intéressant de proposer son usage dans un cours
spécifique de formation musicale, d’improvisation ou de développement de l’oreille. Prise en
complément d’une activité en distanciel, elle peine à mobiliser d’elle même à moins d’un
« coaching » nourri en permanence pour inciter les personnes à travailler dessus ce qui n’est pas
simple à imposer selon le degré d’engagement des élèves dans leur pratique, d’où l’idée de la
rattacher à un cours spécifique et d’en faire le média privilégié de ce cours.
Quelque chose à ajouter sur les outils numériques?
L’utilisation de supports numériques (applications, vidéos, ressources et documents)
sont d’une grande aide pour avancer dans l’étude musicale et instrumentale mais ne peuvent pas
se substituer au goût de l’effort quand bien même ceux-ci sont très complets et performants. Ce
qui est vrai pour des musiciens avancés et expérimentés dans les divers façons de travailler ne se
vérifie pas automatiquement chez les élèves débutants ou intermédiaires. L’application ne suffit
pas à la motivation et ne peut pas régler par le simple d’être disponible, attrayante et puissante, la
problématique de volonté de faire. Seul le travail conduit aux résultats, qu’il soit fait à l’aide d’outils
ou seul face à son instrument. Il est comme depuis toujours nécessaire de développer la pratique
et le travail de façon rudimentaire avant de pouvoir s’entourer d’outils qui viendront agrémenter
celui-ci.
Témoignage de Stéphane Foucher sur Soundtrap
Stephane Foucher est enseignant au CRC de St Chamond et il nous livre son témoignage sur son expérience avec les outils utilisés dans le cadre de la démarche.
Comment se passe la prise en main de Soundtrap?
La prise en main de l’application par les différents publics est assez bonne. L’usage personnel ou
en classe de MAO d’un logiciel DAW à permis une prise en main rapide du fonctionnement de
l’application en général. Pour le public adulte, les connaissances techniques et les équipements personnels (carte son externe, table de mixage, micro) ont permis un usage plus maîtrisé que chez le public ado moins
rompu à l’utilisation de ce genre de matériel et pour la plupart non équipé. L’utilisation de
l’application en connexion pour la partie enregistrement dépend de la bonne qualité du réseau
chez chacun des utilisateurs. L’enregistrement via un appareil externe à Soundtrap est jusqu’à
présent privilégié compte tenu souvent de la qualité de connexion qui, si elle n’est pas bonne,
occasionne un décalage de l’enregistrement et une prise de son médiocre avec perte de contenu.
L’importation du fichier audio enregistré en externe règle ces problèmes.
Remarques-tu des différences dans les usages selon les publics?
L’utilisation de l’application comme outil de travail permettant de s’enregistrer et de se réécouter
autant que nécessaire pour aboutir à un résultat satisfaisant n’est pas abordé de la même façon
chez les adultes et les ados. Alors que le public adulte perçoit la nécessité de refaire, si il y a lieu,
l’enregistrement jusqu’à satisfaction, chez les ados cette nécessité n’est pas toujours perçue
comme suffisamment importante. La construction du travail sur la durée chez eux n’est pas encore
vraiment développée. Le travail est conçu comme un devoir à rendre et n’est pas suffisamment
maîtrisé car fait rapidement et souvent au dernier moment. En revanche la rigueur du travail
d’enregistrement sur une pulsation délimitée par un métronome ou un fichier audio, a fait
progresser chaque élève adulte et ado sur cet aspect crucial qui n’est pas toujours aisé à travailler
en présentiel.
Qu’est-ce qui pourrait être amélioré sur Soundtrap?
Ce que l’on peut regretter pour la partie mixage c’est l’absence de console de mixage virtuelle qui
permettrait de mixer, équaliser et traiter le signal de chaque instrument comme dans la plus part
des DAW. Pour cela il faut rentrer dans chaque tranche pour faire les réglages sans pouvoir
ajuster les autres au même moment et aboutir à un mixage cohérent. L’application en revanche
après chaque session de travail et d’ajout d’enregistrement fait automatiquement un mixage un
peu grossier pas toujours réaliste sur l’utilisation des effets (reverb, compression).
Qu’est-ce qui est positif?
Pour la période actuelle d’enseignement de la pratique collective à distance, l’application est bien
adaptée à la gestion notamment des fichiers audios qui sans celle-ci pose beaucoup de problèmes
en particulier de stockage mais aussi de gestion des versions. Ici elle permet d’avoir une seule
version officielle qui peut être améliorée sans avoir à gérer une multitude de fichiers et sans devoir
passer trop de temps à les monter entre-eux.
En conclusion cette application est un excellent outil pour le travail musical, elle est un moyen de
développer l’auto-évaluation de sa propre pratique instrumental et permet de cibler les points à
travailler et à maîtriser.
Temps d’échange du 15 mars 2021
Après deux temps d’échange en novembre dernier, le moment était venu de faire le point avec les enseignants participants à l’expérimentation. Un nouveau temps d’échange a donc eu lieu le 15 mars dernier et des éléments intéressants on été abordés.

Il fut notamment question du rapport que les différents publics de l’expérimentation entretiennent avec les outils numériques. Parmi les éléments notables:
- Les enfants en primaire ne peuvent généralement pas avoir accès aux outils numériques sans la présence de leurs parents ou d’un adulte. Cela questionne donc l’accompagnement des familles vis à vis de l’usage pédagogique de ces outils dans le cadre de la pratique musicale de leur enfant à la maison.
- La motivation des adolescents est très variable d’un groupe à un autre, d’une démarche à une autre. En FM, l’utilisation d’Earmaster semble bien fonctionner pour de grands élèves qui font preuve d’autonomie et trouvent un intérêt à utiliser l’outil pour progresser. A l’inverse, la mise en place de Soundtrap auprès des adolescents est plus délicate: dans l’ensemble, ils peinent à s’investir sur le plan du travail personnel et se contentent du minimum, sans chercher à approfondir les possibilité de l’outil.
- Les adultes sont assez motivés, notamment pour Soundtrap, car c’est l’un des seuls moyens de pouvoir jouer ensemble actuellement et s’équipent de plus en plus. Certains montent même des projets personnels en dehors de l’école de musique.